Avec la COVID-19 et le Brexit, les ports comme celui de Roscoff (Finistère) boivent la tasse, mais se construisent un avenir.

Le Brexit a déjà couté 115 millions d’euros depuis 2018 à la compagnie de transports maritimes de Roscoff. La COVID-19 et la fermeture de frontières liés à la pandémie, l’horizon s’est bouché pour les acteurs économiques du territoire. (Source Ouest France 21/12/2020).

Les liaisons de fret ont tout de même évolué favorablement avec 10% de plus en décembre, et 2 nouveaux navires affrétés pour renforcer les liaisons de fret depuis janvier. Mais globalement, le chiffre d’affaires 2020 a été divisé par deux, et aucune aide envisagée à ce jour pour 2020 !!

De toute situation, des opportunités peuvent se présenter. Les conditions provoquées par le Brexit ouvrent l’intérêt du Parlement Européen à redéfinir de nouveaux corridors maritimes. En particulier pour réduire l’isolement de l’Irlande qui va être coupé du reste du continent européen. Face à ces ouvertures, certains acteurs investisseurs mettent la pression vers les sites de la mer du Nord (Gant, Zeebruges,), mais en réponse les ports français ont des avantages non négligeables. 

La Commission Transports réunie à Bruxelles, a voté en faveur d’un texte incluant les ports français dans le ‘corridor Mer du Nord’. Roscoff, comme Brest, St Malo, Cherbourg, se retrouvent impliqué dans ce redéploiement. Le choix de la collectivité de Roscoff d’investir quelques 7 millions d’euros dès aujourd’hui dans l’évolution des équipement « fret » se retrouve soutenu par cette démarche globale européenne qui représente tout de même 24 milliards d’euros.

Bientôt de nouvelles lignes de fret vers l’Irlande vont s’ouvrir, les entreprises et les emplois du pays de Roscoff peuvent percevoir la fin du tunnel et se reconstruire une perspective.

Pascal Echardour.